Chef de culture
Le Clos du Nid est riche de nombreux métiers, moniteur-éducateur, chef d’atelier, aide-soignant, comptable …. Chef de culture, c’est surprenant !
C’est un métier rattaché à la pépinière, une activité au sein du Clos du Nid très récente car la pépinière a été inaugurée il y a tout juste 1 an. Pour ma part, j’ai intégré l’Association en janvier 2023 et plus exactement le Pôle travail habitat inclusif car la pépinière est rattachée à l’Entreprise Adaptée. Donc le métier de Chef de culture est effectivement très récent.
Le chef de culture coordonne et supervise toutes les activités, sur le plan technique et humain, inhérentes à la production de végétaux.
Je m’occupe en premier lieu de l’organisation du travail et de la supervision de l’équipe, composée à ce jour de 2 personnes. Je planifie les activités de production, je donne les consignes et répartie les tâches. Il y a aussi tout un volet opérationnel qui consiste à surveiller l’état des cultures et à participer éventuellement aux travaux (préparation des sols, plantations, désherbage …). La pépinière est certifiée ‘Agriculture Biologique’, il faut donc veiller au respect des cahiers des charges imposé par ce label.
Il s’agit aussi de gérer le plan cultural (quand ?, où ?, quoi ? planter), de piloter les choix techniques de production et faire en sorte d’optimiser les techniques mises en œuvre par l’équipe dans le but d’atteindre les objectifs quantitatifs et qualitatifs déterminés.
La pépinière se spécialise dans la production de plants et propose des plants de PPAM1 (thym, lavande, arnica …) et des plants forestiers et d’arbustes. Nous partons de la graine ou de la bouture, vendons le plant aux producteurs qui eux même revendrons à des entreprises de transformation : entreprise d’huiles essentielles pour les PPAM par exemple, ONF ou Forets privés pour les plants forestiers notamment.
On a déjà répondu à une première commande de producteur pour 20 000 plants d’arnica et nous travaillons à l’heure actuelle sur 20 000 plants de conifères (pins, douglas, cèdres) pour l’ONF.
La première étape était de lancer la production : trouver les fournisseurs de semences, s’équiper en matériel, installer l’irrigation … L’autre étape aujourd’hui est de se faire connaître pour remplir le carnet de commande ! Sachant que nous ne nous adressons qu’aux professionnels, pas aux particuliers.
A terme la pépinière pourrait employer 5-6 personnes et produire potentiellement 250 000 plants d’arbres par an et autant de plants de PPAM ! Pour les plants de haies nous souhaiterions aussi développer des prestations. Nous produirions des plants et irions sur site les planter. C’est intéressant d’aller à l’extérieur, d’être en contact avec les agriculteurs, de voir la concrétisation. Nous sommes déjà en contact avec l’Association Copage dont l’objectif est de soutenir la plantation de haies et nous avons déjà planté une haie sur l’Aubrac.
Pour moi parfaitement bien ! Ici j’arrive à cumuler deux choses qui m’animent : la production agricole et l’accompagnement des personnes, en situation de handicap ou de vulnérabilité. C’est très riche.
Je découvre aussi des espèces que je n’avais jamais pratiqué jusque-là comme l’agastache par exemple, plante vivace, dont une des qualités est de savoir s’adapter, à divers types de sols, d’exposition. S’adapter, n’est-ce pas le principal enjeu de demain, autant dans l’agriculture que dans le médico-social !